17 avril 2014

Voyage intérieur


Je sillonne des recoins que peu emprunte. Je me perds dans les méandres infinis de l'âme humaine, à la recherche de l’essence de mon être que j'ai fui pendant tant d’années. J’accepte de perdre le fil de ce qui est insignifiant. J’essaie non sans mal de ne pas fléchir devant les obstacles psychiques.

Je sens le monde vibrer en moi. Les rainures sur le tronc d'un arbre, le souffle du vent du nord, les champs de colza éclaboussés de soleil, le regard d'une mère, le bruit du TGV qui s’élance à toute vitesse sur les rails. Je ressens tout ça en moi. Je ferme les yeux, je pars en moi et tout existe encore, tout est intact. Sans jugement, sans rajout, sans excès. 

La nature abonde dans mon cœur, la vie s'infiltre dans mon âme et une onde de douceur parcourt mon corps. Elle balaie tous mes doutes, les larmes de l’après-midi et les interrogations du matin. La magnificence du monde recueillie en mon âme me console de tout. L'infiniment grand, l'absolu a raison de mes chagrins.

Pas à pas, j’entrevois de manière fugace l’éclat invisible de l’univers, la sublime substance des choses et la grâce de l’essentiel.

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