Je sillonne des recoins que
peu emprunte. Je me perds dans les méandres infinis de l'âme humaine, à la recherche de l’essence de mon être que
j'ai fui pendant tant d’années. J’accepte de perdre le fil de ce qui est
insignifiant. J’essaie non sans mal de ne pas fléchir devant les obstacles
psychiques.
Je sens le monde vibrer en
moi. Les rainures sur le tronc d'un arbre, le souffle du vent du nord, les
champs de colza éclaboussés de soleil, le regard d'une mère, le bruit du
TGV qui s’élance à toute vitesse sur les rails. Je ressens
tout ça en moi. Je ferme les yeux, je pars en moi et tout existe
encore, tout est intact. Sans jugement, sans rajout, sans excès.
La nature abonde dans
mon cœur, la vie s'infiltre dans mon âme et une onde de douceur
parcourt mon corps. Elle balaie tous mes doutes, les larmes de l’après-midi
et les interrogations du matin. La magnificence
du monde recueillie en mon âme me console de tout.
L'infiniment grand, l'absolu a raison de mes chagrins.
Pas à pas, j’entrevois de manière fugace l’éclat invisible de l’univers, la sublime substance des choses et la grâce de l’essentiel.
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