20 avril 2014

Istanbul l'insaisissable

Istanbul est bruyante, immense, arty et pleine de vie et de saveurs à toutes heures. 

Elle est la seule ville au monde à chevaucher deux continents, l'Europe et l'Asie. On peut chercher à définir, à classer Istanbul c'est peine perdue et c'est justement ce qui la rend fascinante. Il ne faut pas chercher à la comprendre, juste à la vivre et à se laisser surprendre par ses contradictions.

Durant ces deux mois passés à Istanbul, je me suis rassasiée de splendeurs byzantines à Sainte Sophie et Saint Sauveur-in-Chora. Un vrai régal pour les yeux... Je me suis laissée emporter dans un tourbillon de céramiques bleues et vertes au harem de Topkapi. Je me suis émerveillée de la pureté et de la grandeur des mosquées de la ville. Je me suis prise pour James Bond à la citerne basilique.

Pour flâner et errer, rien de mieux que de se perdre dans les ruelles des quartiers bohèmes de CihangirÇukurcuma et dans les boutiques vintage près de la tour de Galata.

Le dimanche nous allions acheter nos fruits et légumes au marché populaire et si authentique de Tarlabaşı qui se tenait dans notre rue. Non de là, se niche un petit bijou d'art moderne, le musée consacré à l'artiste turc Burhan Dogancay, célèbre pour ses murs urbains. 

Niveau gastronomie, impossible de passer à côté des jus de grenade, du thé turc, des dolma, des döner et autres kebap, des loukoums, des sandwichs de poisson et du raki qui est le pastis turc.

Parfois nous allions faire un tour à Bebek pour admirer le coucher du soleil le long du Bosphore non sans être choqués et amusépar la vulgarité des"nouveaux riches"turcs nombreux dans ce quartier. 

Pour la vie nocturne, Istanbul n'a rien à envier à New-York et à Londres. Les quartiers de Karakoy et Ortakoy recèlent de bars et de boîtes avec des rooftop avec vue sur le Bosphore ou sur toute la ville.  J'ai aussi aimé l'ambiance des petits bars alternatifs autour de İstiklâl, la rue de Rivoli locale qui part de la place Taksim et va jusqu'au quartier de Galata. 

İstiklâl abrite de nombreuses chaines de magasins turques et internationales mais on y trouve aussi des galeries d'art et des ambassades. Autour d'Istiklâl, les ruelles regorgent de salles de jeux assez folkloriques où les hommes se retrouvent pour jouer au backgammon et aux cartes.

Istanbul est en plein boom économique et continue sa mutation comme en témoignent les nombreux chantiers de bureaux et d'habitations de part et d'autre de la ville.

C'est un immense chaos coloré, où il fait bon vivre bien que les tensions politiques restent vives. Istanbul se heurte au choc des cultures des turcs pro-tradition et de ceux pro-modernité et liberté.  Il m'ait arrivé à plusieurs reprises d’être au milieu de manifestations contre l'AKP, le parti d'Erdoğan. 

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