La Sicile est un mélange de villes d'art baroque majestueuses, de théâtres de l'époque greco-romaine, de maisons troglodytiques creusées dans la roche et de villages de pêcheurs et de paysans.
Au détour d'une rue, on est ébloui par la beauté d'un Palais du XVIII ème siècle, charmé à travers la campagne par les champs d'oliviers baignés de soleil. On croise souvent de petites fourgonnettes Ape à trois roues et l'on aperçoit les élégantes siciliennes perchées sur des talons hauts et portant de longues boucles d'oreilles.
Les autochtones parlent majoritairement entre eux le dialecte sicilien qui est éloigné de l'italien. Pour eux un italien d'une autre région apparaît comme un étranger. En Italie, le sentiment d'appartenance à une région plutôt qu'à une nation est très fort, l'unification de l'Italie datant de la seconde moitié du XIX ème siècle.
Ce qui définit les siciliens est leur extraordinaire gentillesse, leur générosité, leur peau tannée par neuf mois de soleil par an et leur rire franc et puissant.
La joie de vivre des siciliens se teinte parfois de mélancolie. Derrière leur grande gaieté, on devine par certains silences leurs peines et l'on ressent la présence de la mort dans les villages à travers les veuves vêtues de noir et les annonces de mort placardées à chaque coin de rue.
La religion tient une place importante en Sicile. Bon nombre de commerces arborent une photo du Padre Pio ou de la Vierge. Une petite ville compte parfois plus de quinze églises.
Les films le Facteur de Michael Radford et Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore traduisent avec sensibilité et humanité l’atmosphère qui règnent dans les villages siciliens. On se laisse bercer par la poésie, la tendresse et la nostalgie qui émanent de ces deux chefs-d’œuvre cinématographiques. Pour ne rien gâcher les bandes originales sont sublimes.
La Sicile est comme une carte postale qui ne ternit pas avec le temps.
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