Plus d'un mois sans un mot écrit, sans quelques lignes griffonnées sur un carnet. Mon clavier est mutique. Silence radio. Le calme plat. Comme un téléphone mis en mode silence qu'on oublie de réactiver. Cela m'a semblé comme une mort intérieure.
La page blanche totale. Pire que blanche, la page invisible, l'absence de page. Pas même une idée. Un océan de riens. L'insomnie me fait tellement mal que j'ai l'impression parfois qu'elle me fige intérieurement et m'ampute d'une partie de mon ressenti.
C'est une période que j'essaie pourtant d'accueillir avec bienveillance. Je ne l'aime pas particulièrement mais elle vient me rappeler ma vulnérabilité et la nécessaire humilité en toute chose. C'est un cadeau déguisé de la vie qui a juste un emballage déplaisant.
J'aimerais des mots qui coulent comme les gouttes de pluie le long des vitres ces jours-ci. Des mots doux et puissants. Des mots comme des perles d'argent qui viennent mourir à mes fenêtres.
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