Je ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens. Décrire ce qui ne se dit pas, ce qui ne s'entend pas, du moins de l'extérieur. A l'intérieur en revanche, c'est le vacarme de pensées, d'émotions intenses qui ne demandent qu'à jaillir. Elles s'expriment notamment à travers mes insomnies et mes maux de ventre.
Ces jours-ci mon esprit et mon corps ont envie de Méditerranée, de petits villages de pêcheurs, d'oliviers et de saveurs ensoleillées. Envie d'Italie ou de Croatie.
C'est drôle mais j'ai toujours pensé que je n’étais que faite pour vivre dans une grande ville. Pourtant à Paris je ne ressentais pas la douceur de vivre.
Aujourd'hui je me demande ce qui me manquerait si j'habitais quelques mois dans un petit village au bord de la mer en Italie ou en Croatie. Je pourrais me passer pour quelques moi d'expos, de shopping, de cinéma et de copines.
Peut-être que la solitude serait difficile même si elle est parfois salutaire et nécessaire. Ces pensées ne sont sûrement que passagères mais il est bon de rêver. En ce moment je dévore des livres les uns après les autres comme pour voyager et m'évader. Vivre proche de la nature doit être ressourçant.
Cet état d'esprit actuel me fait sourire. Je me sens en décalage complet avec la profession d'avocat. Et je m'en aperçois maintenant à la fin de ce long parcours.
Alors je cherche ma voie. Je ne sais pas grande chose hormis mon infinie envie d'écrire.
Il faut un immense courage pour changer et rompre avec ses habitudes.
Je me sens un peu comme si j'avais masqué mes envies profondes depuis des années. Comme si réussir l'examen du barreau et être avocat comptaient plus que mes aspirations réelles. Comme si les conventions sociales et une certaine morale m'empêchaient d'être différente.
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