J'essaie de me laisser bercer par la pluie. Il
fait nuit et je ne dors pas, ton visage envahit mes pensées.
Tu ne sais
ni aimer ni te laisser aimer. J'aimerais tant te haïr, te haïr pour tes silences.
Tous ces mots qui n'ont pas été dits, ces émotions enfouies, tes peurs, ta pudeur, tes nombreux silences. La brutalité de tes silences. Le silence du rejet. Le silence de l'absence de coups de téléphone, de messages, d'e-mails.
Ce n'est pas un beau silence que ton silence.
Les mots réduits au strict minimum, à leur simple fonction première, à l'utilité, au nécessaire. Ce sont des mots vides, des mots sans vie, des mots sans âme. Je cherchais en vain une lueur d'humanité, d'altruisme dans tes mots si pauvres. Je t'écoutais parler de ton travail, de tes activités et de choses pratiques. Je répondais à tes questions mornes.
Ne pas employer un mot qui pourrait laisser transparaître une émotion et mettre ton âme à nu. Le silence comme arme contre la peur de t'attacher, la peur de souffrir et de ne pas être aimé.
Ignorer l'autre pour ne pas souffrir c'est pourtant se priver de vivre.
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