18 mars 2013

La question du talent

La question de savoir si l'on a ou non du talent est difficile. Difficile parce que si notre art est vrai, il reflète une partie de notre être. Notre art exprime quelque chose de nous, quelque chose sur nous. Nous voyons ainsi notre art comme la révélation d'une partie intime, comme un prolongement de nous-mêmes. Ainsi, si ce que nous créons n'est ni apprécié ni reconnu, cela touche notre personne.

D'habitude, je ne me demande pas si ce que j'écris est valable, s'il y a du talent dans ce que je griffonne sur mes cahiers ou tape sur l'ordinateur. Écrire est pour moi naturel et certainement nécessaire.

Pourtant hier, je me suis posée la question. Derrière les craintes qu'une telle interrogation génère, j'ai trouvé qu'elle était intéressante parce qu'elle amenait d'autres réflexions. Doit-on continuer à écrire même face à ce doute? Quelle est l'importance du talent? 

Nous écrivons pour partager, pour raconter quelque chose, pour dénoncer, pour transmettre, pour nous libérer. Un texte n'a t-il pas plus de relief et de vitalité lorsqu'il est brut et écrit à vif? N'est-ce pas là le plus important, écrire avec ses tripes et être vrai au-delà de la question du don et des facultés individuelles?

Parfois j'essaie de rendre mes écrits plus lisses, pour qu'ils rentrent dans le cadre, dans la norme. Pourtant ce sont mes posts les plus personnels que je préfère parce que c'est dans la description des émotions que je me reconnais le plus, leurs contradictions et leurs mystères, la vérité en chacun de nous, ce qui nous embellit ou nous assombrit.

J'y mets mon imaginaire, ma fantaisie, mon cœur et mon univers. Écrire sa vérité est inestimable et peu importe au fond le talent.

16 mars 2013

Wish list de Mars

- Les maniques Evalill de Ikea

  










- Voir l'expo Yue Minjun à la Fondation cartier












-Ces bottines de Topshop
 

- Voir le film Jappeloup de Christian Duguay


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
- Ce pantalon chino de Zara
 
- Le livre le Dieu des Petits Riens de Arundhati Roy 

- Ce sweat-shirt panthère et pois de Topshop
 

12 mars 2013

Une rencontre fortuite

Elle l'aperçoit et tout s’arrête. Plus rien ne compte. Elle se noie littéralement dans son regard.  Chaque cellule de son corps frémit. Tous ces mois pour l'oublier balayés en une seconde. Ce ciel rose de janvier, le jour qui baisse et son cœur meurtri. 

Renoncer à lui avait été un supplice. Elle sentait sa présence dans chaque geste du quotidien, entendait son nom prononcé par d'autres, croyait voir son reflet dans la vitrine des magasins.

La ville se dévoilait sous un jour si fade sans lui. Son absence relevait de l'insupportable. Elle s'imaginait qu'il lui manquerait toute sa vie. Et aujourd’hui, avant cette rencontre fortuite, elle pensait qu'elle l'avait peu à peu oublié.

Il est avec cette fille. Cette fille qui n'est pas elle. Elle se dit que cette fille n'est pas plus jolie ni plus intelligente qu'elle. Elle est elle et je suis moi. Elle est autre. C'est avec elle qu'il se mariera. Et cette pensée la blesse. Elle a mal à son âme, mal à ses souvenirs, mal à son estime de soi.

Cette nuit pourtant, elle a rêvé de lui.

9 mars 2013

Mon aujourd'hui

Aujourd'hui, j'ai le cœur empli de matins, de lumière frêle, de paysages blancs, de douceur, de rêves évaporés, de murmures secrets, de flaques gelées, de lueurs rosées, de terres abandonnées, de silences féconds, de Picasso période bleue, de liberté, de sentiers dorés et de siestes ombragées.   

7 mars 2013

Fruits & couleurs

 Ingrédients 
-une mangue re
-une banane
- une dizaine de myrtilles
-le jus d'un demi-citron
-un pointe de cannelle  

6 mars 2013

La douleur

La douleur fait partie de nos vies. Je crois qu'il ne sert à rien de la nier mais qu'il faut au contraire l’écouter pour mieux l'appréhender.

Accepter cet état, laisser s'exprimer sa souffrance, la ressentir pour la comprendre, pour qu'elle puisse vivre puis s'en aller pour nous permettre de grandir et de nous reconstruire.

Nous pouvons même sublimer nos douleurs en transformant les émotions qu'elles génèrent en quelque chose de beau. Ces émotions aussi douloureuses qu'elles soient sont fécondes et sources de créativité. Dessiner, peindre, écrire, créer, chanter et danser sont  une manière de transcender nos maux.

La dernière fois que j'ai éprouvé de la peine, j'ai ressenti en même temps une certaine plénitude parce que mon attitude face à la douleur a changé. Je ne suis plus dans la retenue ni dans l'excès. 

J'accepte davantage la vie comme elle est, ses joies et ses souffrances. J'aspire à changer ce qui peut être changé et à accepter ce qui ne peut l'être. C'est l'unique remède pour retrouver un peu de paix dans les moments de trouble.  

4 mars 2013

Un pò di Milano

J'ai vécu six mois à Milan il y a cinq ans. A chaque fois que j'y retourne, j'ai l'impression d’être étudiante à nouveau. C'est une ville qui a une signification particulière pour moi parce que c'est là qu'est née ma passion pour l'Italie et la culture italienne.

1 mars 2013

Poème de mars

Regarder l'enfance

Jusqu'aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs

Tout au long de tes jours
Te précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin

Singulier et magique
L'œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L'univers des regards.

Andrée Chedid, Epreuves du Vivant
 

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